30 Novembre 2018
il t'a suffit de croire
à l'océan
pour battre de nouveau
dans le coeur de la brume
à travers les braises
de la lande ignorée
où les visages prennent leur souffle.
Sur le muret de tourbe
il t'a suffit d'un soir
pour garder en tes mains
les lianes de la mer
celles qui retiennent le destin
et les buées de l'hiver
celles qui enlacent les navires
jusqu'au détroit de la liberté
là-bas vers les regards muets
où danse la jetée.
Il t'a suffit de croire
aux murmurants
pour avancer en ces heures irlandaises
dans le coeur de l'écume
comme un vent destitué.
in Le Souffle isotope
Avril 2018