20 Octobre 2020
La mer aujourd’hui souffre on lui soutire son haleine
tant de vagues échouées n’ont pas leur mot à dire
l’humanité est en naufrages nageant tant bien que mal dans les veines
de la nature qui mue à force de soupirs
la mer noie son écume elle rêve à ses baleines
si seulement la terre pouvait devenir eau
il y aurait encore l’espoir de sauver son empire
si seulement le ciel pouvait lui prêter son halo
il y aurait tant d’étoiles sur lesquelles naviguer
la mer alors serait un réseau de zéphyrs
respirant à la place des rochers fatigués
mais elle souffre ô malheur je ne peux rien y faire
le tourbillon des jours déchaîne son enfer
que l’on sauve les âmes de l’aridité lente
l’homme ne peut plus vivre sur cette mer brûlante.
in Les Coteaux fugitifs
Novembre 2018