10 Février 2019
terre étrange
où les arbres familiers se fendent
où la sève emplit l'air
d'un parfum de pluie sèche
où le désert
se joint aux futaies
pour nourrir le ciel et contenter les oiseaux
terre de velours râpé
terre de poussière et d'eau stagnante
où l'ombre boit les flammes
et où l'aubier sécrète l'incendie
tout se consume
noircis par les douleurs absentes
les blés se désagrègent
piétinées par les buffles
les prairies s'ouvrent à l'enfer
on y entend le craquement de la clarté
se perdre à travers plaines
et le soleil dans ses pensées noires
balafre le pays de cris inachevés.
in Vers l'évidence et l'illusion
Juillet 2018