4 Décembre 2018
le sang fuyait de lui comme des rus de pardon
le vent et la poussière le flagellaient dans les ténèbres
sa peau était lumière sur le poteau de l'abandon
la nuit irréelle lacérait son corps d'éternité
nul cri nul gémissement que la douleur de l'injustice
le noir complet de l'inquiétude enveloppait le monde
l'esprit plein d'une vie profonde se taisait comme une ombre
et nourrissait l'humanité par sa chair silencieuse
intensément les clous guidaient l'oubli terrestre
sa mémoire y puisait l'espoir et l'endurance
la paix le pénétrait comme une aurore à fleur de mots
comme un amour si tendre qu'il saignait pour durer
le vent et la poussière le flagellaient dans les ténèbres
son coeur était étoile sur le bois du pardon
rien d'imparfait en ce jour d'abandon
les cris les gémissements s'éteignaient dans la souffrance
cette nuit sous un joug d'amour et de colère
frappait le coeur des multitudes
et c'est ainsi que l'homme dans son destin amer
renaissait à travers ses seules veines d'argile.
in Devant l'Aurore de cendre
Mars-Avril 2018