22 Novembre 2020
j'écris ce qui me vient
c'est à dire presque rien,
si ce n'est quelques morceaux de toi
égarés dans l'encre de ma voix...
et quand je parle toi tu chantes,
ton coeur dans le dédale de mes pensées me hante
et comme un vent de soie
la nuit de tes soupirs enveloppe mes lois...
j'écris malgré les liens
et malgré les bâillons
l'amour auquel je tiens
pourrait survivre dans des hâillons...
peu importe aujourd'hui si tu es dans mes larmes,
le sel qui les compose est un doux correcteur,
ô s'il te plaît qu'il neige en moi un hiver de bonheur
et que nos pouls s'entendent à fuir le sang des armes...
j'écris ce qui est mien
et tu en fais partie, c'est un mal pour un bien,
j'écris et je me venge
par des mots qui charpentent la douleur des mésanges...
et quand je lis toi tu me tentes,
ton âme me copie comme une prose éloquente,
et comme un ciel de feu s'aiguisant sur les toits
je te regarde vivre toute de flammes et de bois...
in L'herbe sous le pied
Mars 2011