5 Décembre 2020
tu es là comme un silence
à t'attarder dans mon souffle
comme une mélodie
à te hisser sur mes lèvres
le frisson de ta voix me hante
le chant de ton âme m'appelle
et les baisers que tu m'envoies
brisent l'éternité
c'est un instant dans l'amertume
un brasier dans l'éphémère
qui me dévore
tu es là te cachant sous mes paupières
pour voir le monde comme je le vois
et pour mourir lentement
aux prémices de l'automne
en ce sanglot divin qui te libère
en cette aube assiégée que je proclame
là où la terre prolonge le vent
là où le ciel se donne au jour
tu viens m'habiter de ta flamme
occupant mes pensées tel un aria sonore
et le sel de tes larmes piégé dans ma mémoire
rompt le cours de la nuit
en son étoile accoutumée.
in Le Bruit nomade
Septembre 2018