17 Novembre 2018
1
L'Histoire doit témoigner des erreurs humaines.
2
Les écrivains sont les couturiers de l'imaginaire.
3
La mémoire est un labour inlassable, une plaie béante tracée par l'existence dans cette terre arable qu'est l'esprit.
4
Les yeux de la mémoire ont vieilli
ils se sont cernés de poèmes
là-bas dans cette clairière sans étoiles
où nous pouvons nous regarder comme à la proue du jour.
5
L'espoir est une eau ardente.
6
J'écris l'incertitude et la fuite des rêves
j'écris le démantèlement des ombres et la lassitude des rues
j'écris mes intuitions avec l'angoisse au cœur
comme un miroir écorché-vif par ses propres reflets.
7
Les idées prennent le pas sur les choses lorsque nous ciselons le goût des choses.
8
Durant des années j'ai tenté de sécher mon cœur. Maintenant je voudrais juste sécher mon cœur car il déborde de l'eau de ton amour.
9
L'éternité est un delta où s'entremêlent nos instincts.
10
Nous sommes des arbrisseaux couchés par le désœuvrement.
11
L'ombre est otage d'elle-même.
12
La couleur est une vue de l’esprit que les pinceaux délimitent.
13
Mon cœur de porcelaine
Est sur ta cheminée
Dans ta robe de laine
Il cherche l’eau fanée
De ses larmes verveines
De ses grumeaux d’années
Et perdu dans tes plaines
Mon cœur est graminée.
14
L’art emprisonne ce qui est saisi, aperçu, touché, accolé au monde du vivant.
15
Interpréter, c’est vendre du silence aux mots qui nous conviennent.
16
Être humain c'est se résigner aux erreurs que l'on a commises.
17
On ne peut oublier le passé que si nous acceptons de l’avouer à ceux qui, sans doute, risquerons de ne pas le comprendre.
18
Notre présent est un arbre enraciné dans le passé et son feuillage est un futur dans lequel il est aisé de se perdre.
19
L’intimité dépend du soleil sous lequel nous nous tenons.
20
L'imagination se perd en nous comme une naufragée perdue au milieu des vagues.
21
Le songe est un moissonneur qui fauche la neige en plein hiver et court la planter en automne.
22
Passons par ces épines pour atteindre la rose.
23
La poésie est une constellation d'images où chaque poème est une étoile.
24
Il faut parfois laisser croître en nous des chimères afin de vivre quelques instants de plus dans la réalité.
25
Encore blotti du froid secret
qui m’étreint et me plonge en toi
je meurs d’ignorer ton décret
de n’avoir tes lèvres de soie
de n’y pouvoir rien accomplir
sinon ce rêve sans voix.
26
Dans la haine des grives s'abrite un croissant de soleil.
27
Mais combien de fois ai-je
Étendu ma conscience
Sur la saveur des neiges
Sous les pluies de patience
Combien de fois perdu
Mon front dans tes étoiles
Et mangé le pain nu
Que tes mains me dévoilent.
28
Savoir ce qui est juste ne devrait pas être une affaire de droit, mais une affaire de compassion.
29
Le ciel est indolore lorsque nous l'enfantons.
30
L’edelweiss est bruit qui chante dans mes veines
et je cherche à l’entendre apaisant mon haleine
comme un fantôme étroit dans son atome de nuit.
31
Le présent s’ouvre sur chaque souvenir que l’on évoque et cherche à le happer.
32
La poésie c'est l'imaginaire qui parle avec la voix du réel et la langue des anges.
33
L'écriture est mon ombre, elle me suit partout où je vais. Quand le soleil me manque, elle est là, simple part de moi-même tissée par les souffles errants de l'inspiration. Elle s'approche de moi la nuit et m'épie durant le jour... Elle ne me quitte pas et je ne peux la quitter.
34
Ecrire à perdre haleine
écrire jusqu'au bout du jour
juste tremper le ciel dans les couleurs de ma vie
pour sublimer l'aurore.
35
Si je n'avais de blessures, la lumière ne pourrait pas entrer en moi et le noir profond resterait prisonnier de mon âme.
36
Croire en la vie
croire en ses illusions
et vivre au coeur des choses
pour toucher l'infini.